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BECASSINE TRICOTE
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6 mai 2008

LEGENDES DU NIVERNAIS

article tiré du Journal du Centre de ce jour

A SAINT-SAULGE LA VACHE A PRIS DE L'ALTITUDE

Dimanche dernier, à Saint-Saulge, la " vache" a quitté le plancher des vaches. La légende veut qu'en des temps secs et reculés, l'herbe du toit de l'église soit restée seule à être broutée. D'où l'idée de hisser à hauteur du clocher, les vaches autrement condamnées à jeûner.

Depuis, chaque année, la montée de la vache attire quidam, sans relâche. Par centaines, ils l'ont à nouveau regarder monter. A 17h56, la statue de 173 kg se posait sur son support. Elle n'en descendra qu'à l'automne fière d'être à bon porT

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ORIGINE DES LEGENDES DE SAINT SAULGE

Les Légendes de Saint-Saulge, comme toutes les Légendes ont une origine lointaine. Pour ne pas faillir à la tradition des Légendes qui courent les pays en sautant quelquefois d’une Province à l’autre, sous une forme identique ou un peu différente, admettons que celles de Saint-Saulge issues donc de cette petite ville sont tout à fait originales, circonscrites, difficiles à dater et ne démentent pas le mystère.

On pourrait parler de leur naïveté, de leur balourdise, voire de leur méchanceté envers les paysans, mais aussi, et par compensation, du don de répartie dont elles font preuve…

N’allons pas trop loin, surtout, cela n’en vaut pas la peine. Aujourd’hui, il y a prescription.

Réjouissons-nous, seulement, de leur existence, de leur habile dessin et de la nostalgie qui s’en dégage.

On pourrait peut-être admettre comme certains le prétendent que ces légendes ne peuvent pas remonter à la nuit des temps.

Pourquoi pas ? dommage non ?

Des personnes sachant de quoi elles parlent, proposent de fixer au début du XVII ème Siècle l’époque du lancement de ces Légendes, ces plaisanteries qui couraient de langue à oreille en provoquant le rire.

Mais pas lancées par n’importe qui, s’il vous plait !

On dit que, pour se moquer de ses sujets de Saint-Saulge, la Duchesse Marie de Nevers lança les premières plaisanteries qui devinrent légendaires.

Quelle serait donc cette Duchesse, alors ?

On en voit une, Marie de Gonzague (1609 – 1661) qui rentrerait bien dans ce cadre sans que nous encourrions trop de contradiction.

On parle aussi de moqueries ayant eu pour origine ou pour cible un certain Depardieu (Lazare, celui-ci, l’autre est berrichon), Procureur du Roi, réputé naïf et qui vécut longtemps pour alimenter le répertoire.

C’est assez plaisant, n’est-ce pas ? Enfin une Légende qui aurait des racines connues.

D’autres auteurs, ne parlent pas de l’origine des Légendes, mais font ressortir les qualités intellectuelles d’un certain nombre de notables cultivés, pour infirmer une réputation jugée fâcheuse.

Mais patatras !…. dans ce débat déjà peu clair, voyez plutôt.

Dans le numero 105 des Annales de la Camosine, consacré au Canton de Saint Saulge, le signataire d’un article se rapportant à ce bourg ose écrire :

" je ne parlerai pas des légendes (il ose même aller jusqu’à mettre un L minuscule à ce noble mot !) qui, même avec des fondements plus ou moins historiques, seront surtout une aubaine début XX ème Siècle, pour l’industrie des cartes postales ".

Nos certitudes fragiles vacillent forcément !

Si une Revue historique et artistique du Chef-Lieu de Département s’avance ainsi, c’est qu’il y a un doute, un fait , des liens non établis ! Décidément, l’Histoire ne s’accommode pas de légendes.

Ce que l’on peut assurer, en tous les cas, c’est qu’effectivement, ces cartes postales des " Légendes de Saint Saulge " ont connu une époque prospère et faisaient vivre une, ou même des Imprimeries entre Loire et Canal du Nivernais.

Cette histoire " industrielle " mériterait une investigation !

La diffusion de ces cartes n’était pas confidentielle puisqu’on en trouvait dans les bonnes maisons, comme on dit, et en particulier chez les commerçants de toute la région citée. Ceux-ci ne s’en plaignaient sûrement pas en considérant qu’après tout, ce supplément d’édition à support humoristique allait dans le bon sens de leur Chiffre d’Affaires.

Jamais à notre connaissance il n’y eut de manifestation contestataire sur l’existence de cette Carte malicieuse, ni de défilé avec banderoles…

C’est ainsi que deux maisons de Chateauneuf-Val-de-Bargis – nous y arrivons ! - en vendaient couramment jusqu’avant la seconde Guerre Mondiale.

Citons les : Le Café-Tabac Monchaux et le Coiffeur-marchand de journaux Charrault d’heureuse mémoire pour le signataire de ces lignes, qui étaient quasiment vis-à-vis, d’un côté et de l’autre de la Grande Rue, s’appelant aussi la rue de Donzy, lorsque vous regardiez vers le Nord, ou la rue de Prémery lorsque vous regardiez à l’Est, ce qui permettait à l’éditeur de faire au moins deux clichés dans un simple demi-tour de son photographe et deux cartes de la même voie. De même pour les autres. On vous l’a dit, l’industrie de la Carte Postale était florissante.

Maintenant, les Légendes de Saint-Saulge, sous forme de cartes postales sont des objets vendus une seconde ou une troisième fois par toute un industrie du souvenir ou de la collection….Quel destin !

C’est bien encore une preuve que les Légendes ne meurent jamais.

André Devallière

21 décembre 2005

stsaulge_photo_1

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Commentaires
V
sympa ces vieilles gravures, il ya plein de choses sympas sur ton blog et j aime bien m y promener.<br /> merci pour ton com sur mon blog<br /> a bientôt <br /> biz
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R
merci pour cette histoire des legendes...;o)..
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BECASSINE TRICOTE
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